sa mission «essentielle de favoriser l’intégration économique de notre espace communautaire », selon ses explications. Et d’appeler les États membres de l’Union à la consolidation de leurs efforts ainsi qu’à la mutualisation de leurs expériences pour mieux affronter les défis liés à la fragilité des frontières et à vulnérabilité aux nombreuses menaces sécuritaires.Le directeur général des Douanes, non moins vice-président de l’OMD-AOC, l’inspecteur général Amadou Konaté, après avoir énuméré sur l’énormité des défis (terrorisme, trafics illicites d’armes et de munitions, de médicaments contrefaits, de drogues, de produits chimiques à double usage) auxquels fait face la communauté douanière internationale, a insisté pour sa part sur la nécessité pour les douanes de l’Uemoa d’innover et de moderniser leurs approches par des technologies de pointe, le renforcement des capacités humaines et l’amélioration de la coopération en matière de renseignement. Le DG A. Konaté a également plaidé en faveur d’une gestion coordonnée des frontières par l’harmonisation des procédures, l’élaboration et la mise en commun des moyens et stratégies. L’inspecteur général en a profité par ailleurs pour rappeler l’objectif visé du forum, à savoir : la volonté des responsables de l’Union de parvenir à la création d’un marché commun, une politique commerciale harmonisée, la coordination des politiques sectorielles nationales, sur fond de libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d’établissement.Le ministre Sanou, tout en renouvelant l’engagement du Président de la Transition à soutenir les idéaux de l’union, mettra l’accent quant à lui sur les défis sécuritaires auxquels la Douane était confrontée. L’occasion de féliciter l’administration douanière du Mali qui, sous le leadership du DG Amadou Konaté, a su se hisser à la hauteur des attentes dans la mobilisation de recettes pour financer les opérations de recouvrement de l’intégrité du territoire. Et, tout en se réjouissant des recommandations formulées par le forum, le ministre A. Sanou a engagé l’État malien à leur application diligente et intégrale, pour autant qu’elles constituent « des facteurs de développement économique et social » et contribuent à consolider les acquis tout en ouvrant la voie à de nouvelles perspectives pour l’Union. Les recommandations fortes…Afin de relever les défis du moment, le forum a été sanctionné par une série de recommandations. Les participants ont en effet suggéré à l’Union d’accompagner les Etats membres dans la mise ne place d’une plateforme communautaire de partage des renseignements, de mieux s’attacher à la sécurisation des frontières, y compris par l’organisation de sessions de formation de formateurs en la matière ainsi que par l’élaboration sur la sécurisation d’une cartographie des frontières fragiles de l’union à l’effet de se doter d’une stratégie sécuritaire plus adaptée à la lutte contre le terrorisme. Quant aux États, ils ont été sommés d’assurer, au moyen du Système Interconnecté de Gestion des Marchandises en Transit (SIGMAT), l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers avec les administrations douanières des autres États membres, d’identifier les insuffisances juridiques et organisationnelle en matière de gestion des risques en vue de leur amélioration. Et ça n’est pas tout. Les douaniers des pays de l’Uemoa recommandent également aux États membres de renforcer les formations et missions conjointes entre les douanes et les autres forces de défense et de sécurité pour lutter plus efficacement contre la fragilité des frontières.