dernière par L’Essor, Issaka Coulibaly proposait la dissolution pure et simple du bureau de Coordination de l’AEEM. Abondant dans le même sens, le directeur des études du lycée privé «Les Castors», Adama Yattara, expliquait clairement son souhait de voir les autorités compétentes de mettre fin aux activités de l’AEEM. Son établissement qui est situé au flanc de colline, enregistre des désagréments chaque fois qu’il y a des affrontements entre étudiants.
Ces agissements des différents responsables de l’AEEM s’expliquent par des mobiles économiques. Censés porter les revendications des étudiants, ils ne défendaient que leurs propres intérêts. Ils géraient des parkings et des dortoirs, et récoltaient des bakchichs sur les bourses des étudiants. Autour de ces sources d’argent considérables, une véritable mafia s’était constituée. On s’écharpait à coups de machettes et même à coups d’armes à feu pour la gestion des millions de Fcfa générés par des activités lucratives.
L’AEEM était devenue une puissante organisation qui faisait peur aux administrations universitaires qui étaient obligées de se barricader derrière des cordons de la police. Le secrétaire général de l’AEEM était traité comme un prince qui ne s’embarrassait d’aucune déférence à l’égard des autorités.
Le temps était donc venu de prendre le taureau par les cornes en mettant fin aux activités de la puissante Association des étudiants du Mali.