La Grèce a un besoin urgent de plus de 300’000 travailleurs étrangers originaires de pays tiers, dont l’Algérie. Ces travailleurs sont indispensables pour répondre aux besoins de différents secteurs économiques. Afin d’attirer davantage de main-d’œuvre étrangère, la Grèce, membre de l’espace Schengen, a procédé à une simplification des règles relatives au recrutement des travailleurs qualifiés.À l’instar d’autres pays de l’Union européenne, la Grèce fait face à une grave pénurie de main-d’œuvre et se voit contrainte de recruter massivement des travailleurs étrangers pour maintenir le fonctionnement de son économie. Selon le site Schengen News, la situation est si préoccupante que l’on estime à plus de 300’000 le nombre de travailleurs étrangers nécessaires pour répondre aux exigences actuelles du marché grec de l’emploi.Les données révèlent que la Grèce manque de travailleurs possédant des compétences diversifiées, couvrant à la fois des métiers hautement qualifiés et non qualifiés. C’est le secteur du tourisme qui est particulièrement touché, avec une forte demande pour des plongeurs, des cuisiniers, et d’autres métiers. Quant aux autres secteurs, la Grèce recherche activement des professionnels de l’informatique, des électriciens, des opérateurs de machines, des soudeurs, des plombiers, des employés de production, ainsi que des spécialistes en sécurité des systèmes, entre autres.La Grèce a allégé les conditions de recrutement des travailleurs étrangers qualifiésCependant, malgré les besoins importants dans plusieurs secteurs, le processus de recrutement de travailleurs étrangers reste entravé par de nombreux obstacles. Les démarches administratives, longues et complexes, ralentissent considérablement le recrutement. Par exemple, inviter un travailleur étranger en Grèce peut nécessiter entre 6 et 9 mois, une durée problématique, notamment pour les employeurs ayant besoin de personnel saisonnier.
En revanche, les travailleurs étrangers hautement qualifiés bénéficient d’un processus plus favorable grâce à la carte bleue européenne. Pour attirer ces professionnels, la Grèce a allégé les conditions d’obtention de cette carte. En juin 2024, le gouvernement grec a introduit des mesures visant à simplifier l’entrée des travailleurs étrangers hautement qualifiés, autorisant désormais ceux munis d’un visa de court séjour ou entrant sans visa à effectuer une demande de carte bleue européenne. Jusqu’alors, cette possibilité était réservée aux détenteurs de visas Schengen de longue durée.En complément, des ajustements ont été apportés aux conditions de présélection pour les candidats. Ceux-ci peuvent désormais choisir de passer ou non par cette étape, bien que le gouvernement recommande de s’y soumettre pour éviter d’éventuels retards ou complications dans le traitement des demandes. En effet, opter pour cette procédure permet d’éviter la nécessité de fournir des documents supplémentaires ou de voir sa demande rejetée.