Au collège ENSET/B de Libreville, une affaire troublante soulève des interrogations sur le harcèlement scolaire et les abus de pouvoir en milieu éducatif. Mlle Kalla, mère d’une élève en classe de 3ᵉ, brise le silence pour défendre sa fille, victime présumée de maltraitance morale et de harcèlement sexuel par un professeur d’éducation physique et sportive (EPS). Cette mère lance un cri de détresse et appelle les autorités à agir pour restaurer la dignité des élèves concernées.Depuis son entrée en classe de 6ᵉ, la fille de Mlle Kalla s’est illustrée comme une élève modèle, respectée par ses enseignants et désignée chaque année chef de classe. Toutefois, cette réussite a été entachée dès l’année dernière, avec l’arrivée d’un professeur remplaçant en EPS M O. Ce dernier aurait commencé à attribuer injustement des zéros à l’élève, en dépit de sa présence en cours et de sa participation active aux évaluations. Ces pratiques se sont poursuivies en classe de 3ᵉ, où l’enseignant, de retour pour un remplacement, aurait accentué son comportement inapproprié.Face à ces injustices, Mlle Kalla a sollicité l’administration du collège, notamment le principal, pour obtenir des explications. Malgré ses démarches et ses demandes de rencontre avec l’enseignant, la situation n’a pas évolué. Le principal aurait assuré que le problème serait résolu, mais aucun changement n’a été constaté. Pire encore, le professeur aurait continué à agir de manière arbitraire, attribuant un zéro trimestriel à la jeune fille sans justification.Selon Mlle Kalla, sa fille n’est pas la seule victime de cet enseignant. Plusieurs parents auraient signalé des comportements similaires de la part de M. M O, dénonçant une attitude autoritaire, des propos déplacés et un manque total de pédagogie. Certains élèves, en particulier des jeunes filles, se disent harcelées, ce qui soulève des soupçons de harcèlement sexuel. Cependant, l’enseignant réfuterait systématiquement toute remise en question, affirmant qu’il est seul maître de sa manière de travailler.
Le harcèlement présumé a eu des répercussions dramatiques sur la santé mentale de la jeune fille. Le 28 novembre 2024, elle aurait fait une dépression, épuisée par les pressions constantes et l’injustice ressentie. Ce cas illustre à quel point les abus de pouvoir en milieu scolaire peuvent affecter le bien-être et l’équilibre psychologique des élèves, rendant l’intervention des autorités indispensable.Mlle Kalla exhorte les autorités de la transition à enquêter sur cette situation, qu’elle qualifie de « système bien connu et entretenu » par certains membres de l’administration du collège. Elle demande des mesures immédiates pour mettre fin aux agissements de M. M O et garantir un environnement scolaire sain et sécurisé pour sa fille et toutes les élèves du collège.Cette affaire souligne une problématique récurrente dans certains établissements scolaires : l’absence de mécanismes efficaces pour lutter contre le harcèlement et protéger les élèves. Les autorités compétentes doivent prendre leurs responsabilités pour instaurer des politiques strictes contre les abus de pouvoir, restaurer la confiance des parents et garantir le droit à une éducation digne et respectueuse pour tous les élèves.