Lors d’une rencontre exceptionnelle avec la presse nationale ce jeudi 12 décembre 2024, le Premier ministre de la Transition, le Général Abdoulaye Maïga, a tenu à clarifier un débat qui agite l’opinion publique. S’exprimant à la Maison de la Presse de Bamako, il a fermement recadré les propos de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aly Nouhoum Diallo, qui avait laissé entendre que les militaires pourraient former un parti politique si le Mouvement du 31 mars ne parvenait pas à s’unir.Une mise au point nécessaire pour protéger les institutionsBamada.net-Dans une atmosphère empreinte de sérénité et de responsabilité, le Premier ministre a dénoncé des affirmations qui, selon lui, risquent de semer la confusion et de compromettre l’intégrité des institutions républicaines. « Affirmer que les militaires peuvent créer un parti politique dans l’exercice de leur mission est non seulement inexact, mais également contraire aux lois en vigueur dans notre pays », a-t-il déclaré.Abdoulaye Maïga a rappelé que le rôle des forces armées et de sécurité est défini par la Constitution et les textes juridiques, qui interdisent strictement toute implication politique directe des militaires en activité. « Notre armée est une institution clé pour la stabilité et la souveraineté du Mali. Sa mission première est de protéger les citoyens et de garantir l’intégrité territoriale, et non de s’immiscer dans les débats politiques », a-t-il souligné.Un appel à l’apaisement et à la cohésion socialeLoin de se limiter à une simple réplique, le Premier ministre a élargi son discours pour inviter les acteurs politiques et les leaders d’opinion à faire preuve de responsabilité dans leurs déclarations publiques. « Nous vivons une période critique de notre histoire. Le moindre mot mal placé peut engendrer des divisions inutiles dans une société qui a plus que jamais besoin d’unité », a-t-il averti.
Il a également tenu à apaiser les tensions en exprimant son respect envers Aly Nouhoum Diallo, qu’il a décrit comme un père ou un grand-père. Cependant, il a insisté sur la nécessité de préserver le rôle des institutions militaires en évitant de les mêler à des débats qui pourraient détourner leur mission première.Les avancées démocratiques depuis le début de la TransitionLe Premier ministre a profité de cette rencontre pour dresser un bilan des évolutions politiques au Mali depuis le début de la Transition. Il a notamment mis en avant le dynamisme du paysage politique avec la création de 66 nouveaux partis, dont 7 après les Assises nationales de la Refondation (ANR). « Aucun de ces partis n’a été créé par des militaires. Cela démontre que les Maliens ont à cœur de s’impliquer dans le renforcement de notre démocratie, dans le respect des règles établies », a-t-il affirmé.En outre, il a souligné que les autorités de Transition continuent de travailler à la mise en place d’un cadre politique inclusif, qui favorise la participation de toutes les forces vives de la nation dans un esprit de concertation et de respect mutuel.Une presse nationale au cœur de la consolidation de la paixLe Général Abdoulaye Maïga a conclu en saluant le rôle crucial des médias dans la préservation de l’unité nationale. « Vous, les journalistes, êtes les gardiens de la vérité et de la cohésion sociale. À travers vos écrits, vous pouvez soit renforcer les bases de notre société, soit alimenter des incompréhensions. Je vous invite donc à traiter ces sujets avec discernement et responsabilité », a-t-il déclaré.Un Mali résilient, uni et tourné vers l’avenirDans un contexte marqué par des défis multiples, ce message d’unité et de responsabilité résonne comme un appel à tous les Maliens à transcender leurs différences pour bâtir un avenir commun. Les autorités de Transition, avec à leur tête le Colonel Assimi Goïta, poursuivent leur mission avec détermination, en s’appuyant sur des valeurs de justice, de solidarité et de patriotisme.Le Premier ministre Abdoulaye Maïga, par cette intervention, rappelle que l’unité nationale n’est pas un choix, mais une nécessité. Dans une période de transition historique, chaque citoyen, chaque institution a un rôle à jouer pour assurer la stabilité et la prospérité du Mali.