réduction des coupures d’électricité que traverse le pays depuis des mois. Avec 300 jours d’ensoleillement par an en moyenne, le solaire est l’une des solutions les plus adaptées pour répondre au défi énergétique au Mali, selon le vice-président de la Fédération malienne de l’électricité, énergie, énergies renouvelables et nouvelles (Fenem). Konimba Dembélé préconise la reconsidération du système. «Le défi du solaire n’est ni technologique ni technique, mais réside dans la structure même de gestion de la société Énergie du Mali (EDM-SA)», relève le spécialiste des énergies renouvelables.
Pour lui, avant d’investir dans les nouvelles centrales solaires, le gouvernement doit impérativement améliorer la viabilité financière de la société EDM-SA.
Plaidant en faveur des systèmes «C&I», Konimba Dembélé explique que ce sont des systèmes solaires installés sur les toits des bâtiments. Il rappellera que le gouvernement a initié une relecture des textes régissant la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique au Mali. Ces textes prévoient, entre autres, la possibilité de revente de l’électricité à la société EDM-SA par chaque consommateur disposant d’une installation solaire sur son toit.
Avec ce système, un consommateur disposant d’une installation d’énergie renouvelable dans sa maison dont la production dépasse ses besoins, a la possibilité de revendre le surplus à EDM-SA.
«Cette relecture qui dure depuis bientôt 10 ans mérite d’être accélérée en s’assurant que les projets de textes ne soient pas dépassés avant leur adoption», selon Konimba Dembélé qui encourage, par ailleurs, le gouvernement à s’investir afin de doter notre pays de centrales nucléaires. «Parallèlement, il faut lever toutes les barrières à l’accès aux énergies renouvelables. L’État a la responsabilité de veiller à la qualité des équipements d’énergie solaire sur le marché malien.
L’absence de contrôle de qualité a permis à des sociétés maliennes et étrangères d’inonder le marché avec des équipements de très mauvaise qualité», déplore le promoteur et gérant de l’Emicom. Ainsi, certains clients ne croient plus à cette technologie.