de la Promotion de la Femme, le thème international : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », entendre renforcer les acquis et encourager les États, les gouvernements et les organismes internationaux et organisations nationales à investir davantage dans les efforts d’égalité et d’équité entre les sexes. Et de rappeler quelques documents et structures stratégiques dont la mise en œuvre a boosté l’amélioration des conditions des femmes tant dans les domaines politique, social, juridique qu’économique.
Il s’agit, entre autres, de la loi n° 2015-052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives et son décret d’application, de la loi n° 2017 -001 sur le foncier agricole au Mali qui intègre un quota de 15% pour les femmes, les jeunes et les personnes vivantes avec un handicap. Elle a parlé aussi de la loi n° 2018-027 du 12 juin 2018 relative aux droits des personnes vivantes avec un handicap et son décret n° 2021-0662/PT-RM du 23 septembre 2021, de la loi n° 2019-072 du 24 décembre 2019 portant Loi d’orientation et de programmation pour le secteur de la justice 2020-2024. Il y a également la Stratégie nationale holistique de lutte contre les violences basée sur le genre et le Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant.
Le représentant par intérim des Nations Unies, Éric Perdison, a expliqué que le thème retenu par notre pays cadre parfaitement avec les objectifs de la Feuille de route pour une intégration efficace de la dimension genre dans le processus électoral et les réformes politiques et administratives au Mali . Et qui traduit, selon lui, toute la cohérence des dispositions prises par les autorités maliennes afin d’accélérer le rythme des investissements en faveur des femmes. «Pour nous, Agences, Fonds et Programmes des Nations unies, ces dispositions représentent des gages et des motivations supplémentaires pour renforcer et consolider nos appuis au gouvernement afin de l’aider à atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) qui vise l’ égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et filles», a déclaré le diplomate onusien.
La représentante de la Coordination des associations et ONG féminines (Cafo), Mme Kouyaté Goundo Sissoko, a reconnu que l’investissement pour les femmes est fondamental pour construire un avenir meilleur pour tous. Pour elle, il est clair que les Maliennes ont démontré une résilience remarquable face aux défis, avant d’en appeler à la transformation de cette résilience en opportunités concrètes.
«Les statistiques révèlent le niveau de représentativité sectorielle peu satisfaisant, en dépit des engagements juridiques nationaux et internationaux pris par le Mali». Et de rappeler à titre d’exemple quelques statistiques. Seulement 25% des postes au sein du gouvernement sont occupés par des femmes, soit un total de seulement 7 femmes sur 28 membres du gouvernement. Au CNT, ce n’est guère mieux puisque les femmes occupent 28,5 % des sièges, soit 42 femmes sur 147.