B. Diakité va devoir se tenir à carreaux pendant les douze prochains mois à venir. Il vient d’être condamné début septembre par le Tribunal de grande instance de la Commune IV de Bamako, à 24 mois de prison dont 12 ferme pour des faits de « faux délictuel » Celui qui a été identifié comme producteur de musique doit également s’ acquitteur de la somme de 500.000 Fcfa à titre de dommages et intérêts au compte de l’État.
Quant à ses coaccusés, ils ont été relaxés. B Diakité s’est rendu coupable de faux et d’usage de faux par introduction d’une fausse demande de visa pour son équipe technique auprès de l’ambassade du Venezuela, au nom du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme.
Nos lecteurs les plus assidus se rappelleront sûrement de son cas en juillet 2022. À cette période, l’homme dont il est question, avait tenté d’imiter la signature du ministre aux fins d’une obtention de visas permettant à une dizaine d’ individus (tous des Sri-Lankais) de voyager sur le Venezuela. Très audacieux, il a introduit une demande de visa, signée et cachetée auprès de l’ambassade d’un pays ami.
Dans son plan, une fois les visas obtenus, BD alla les remettre à des amis étrangers pour que ces derniers puissent se rendre dans ledit pays au motif d’un festival. Et pour ce faire, selon nos sources, il avait sans crainte aucune, imité la signature du ministre de la Culture pour atteindre son but. Mais sa stratégie machiavélique a buté sur la vigilance des agents administratifs de ladite ambassade.
Ces derniers ont constaté le faux dans cette demande de visa sur toute la ligne. Les jours qui ont suivi, l’homme a été coincé et interpellé à Lafiabougou, en Commune IV du District de Bamako, par les éléments du commissariat de police du 14ème arrondissement (actuel police de l’ACI 2000).
Depuis, le demandeur de visas et ses complices ont tous été interpellés et placés sous mandat de dépôt par le parquet du Tribunal de grande instance de la Commune IV en attendant d’être fixés sur leur sort. Pour en arriver là, il aura fallu aux limiers, la plainte du département victime contre X. C’est ainsi que le Haut fonctionnaire de défense du ministère de tutelle, le colonel Sibiry Konaté a introduit une plainte auprès du commissariat de police cité plus haut . Les policiers qui n’attendaient que ça ont très vite réagi.
Auparavant, précisément le 25 juillet de la même année, aux environs de 11 heures, les agents de l’ambassade victime qui avaient déjà sous la main le document suspect, ont joint le département au nom duquel le faussaire cherchait le précieux sésame pour ses amis et partenaires étrangers. À la suite des vérifications, il a été facilement prouvé que le demandeur de visa imité la signature du ministre pour obtenir le sceau de l’ambassadeur au profit d’une dizaine d’individus, afin de permettre à ces derniers de voyager dans ce pays frère et ami d’Amérique du Sud.
D’après la demande, les bénéficiaires bénéficieraient des artistes musiciens, des techniciens du son, des cameramen, des cadres, des spécialistes du montage, des informaticiens, entre autres. Tout ce beau monde devrait prendre part à un soi-disant festival que leur pays hôte avait organisé.
Munis de ces informations, les enquêteurs ont traqué l’individu. Cette traque s’est avérée porteuse en quelques jours seulement. Toujours en tandem avec le Haut fonctionnaire plaignant, les éléments de l’unité de recherches ont piégé B. Diakité.
Ils l’ont appâté pour qu’il se rende dans les locaux de l’ambassade concernée. Sans attendre une seconde, il a agi dans ce sens. Une fois sur place, l’homme y a été cueillie sans grand ménagement avant d’être conduit dans les locaux du commissariat de police.
Interrogé, il n’a pas cherché à se disculper outre-mer. Il a reconnu les faits dans les moindres détails. Dès lors, sa cause était entendue. Ses aveux ont conduit les limiers aux trousses de ses complices. Il s’agit de Shashikumarsan Jeevan, Srikanthan Survarnan, Kumarasamy Thanushan, Pathanathan Shanthabavan, Kaliyugavarathalinga Kajanathan et Subramaniam Mithurshan. Le plus âgé de ceux-ci, selon leurs documents, est né en 1989.
Quant au plus jeune du groupe, il serait né courant 2000. En quelques heures seulement après leur interpellation, B. Diakité et ses complices ont tous été placés sous mandat de dépôt par le parquet du Tribunal de grande instance de la Commune IV.
Tamba CAMARA